Comment Alphonse Kerné a été mis hors de cause

Grâce a un blog mentionné par la presse nous savons par le rapport Camard que Alphonse Kerné a trouvé des arguments pour être mis hors de cause. 

À Paris Alphonse Kerné a sa mère. Il y a aussi un frère prénommé Paul. Paul Kerné. 

Alphonse Kerné a été interrogé en mai et en août 1926. Deux ans après le voyage du Havre imputé à Seznec. 

Il a eu le temps de paufiner sa défense !

 B.Rouz, p.135, d'après les journaux Francine, la dame bretonne aurait confié au Commissaire Vidal, dès juillet 1923 que Alphonse Kerné était chez elle, au Havre, entre le 13 et le 20 juin 1923​​​​.

G.Penaud p.255 : " J'ai hébergé mon ami du 13 au 20 juin, expliqua-t-elle. Or Alphonse Kerné connaît bien Seznec et Quéméneur "

La presse a relaté que la police se serait intéressée au marchand de charbon de Morlaix dès cette époque. 

Mais le rapport Camard nous apprend qu'il n'a été sérieusement interrogé qu'en 1926!

Le 14 et le 15 Juin il aurait été pris par ses affaires à Paris. Mais le 13 il était où  Alphonse Kerné ?

Dans le train pour Paris a-t-il prétendu...Je suppose qu'il n'a pas conservé ses  billets de train jusqu'en 1926.

En 1926 la dame Bretonne a changé de discours. Elle n'a pas vu Kerné au Havre en 1923. Elle reconnaît qu'elle le connaît bien. Elle a donc eu le temps de prendre conscience des conséquence de ses dires! Et changer sa version !

Quelqu'un, décrit tantôt comme ayant les mains velues , tantôt un oeil plus petit que l'autre, et qui clignote par dessus le marché, a été remarqué au Havre ce 13 mai 1923. Si ce n'est pas Seznec cela pourrait être un complice des assassins de Plourivo si c'est à Plourivo que le crime a eu lieu.

Mais il y a maintenant 100 ans que l'on répète en boucle que l'homme du Havre était Seznec. 

Le 16 juin Kerné était à Paris chez sa mère. Il a eu la visite d' un médecin, le Dr Ducasse, qui lui a fourni un certificat. 

Mais le 20 juin, il était où Kerné? Dans le train a-t-il prétendu. Il avait conservé son billet en 1926?

Quelqu'un a déposé la valise de Pierre Quéméneur à la gare du Havre le 20 juin 1923,  tard le soir. Quelqu'un qui avait le signalement d'Alphonse Kerné. Quelqu'un qui a pris un train pour Paris .

Dans la nuit du 20 au 21 juin une passagère du train Paris Brest a remarqué un homme grimé.

Serait-ce le même homme grimé qui aurait posté  le télégramme, tenté de réclamer un reçu pour une vente fictive de dollars chez Azzopardi qui n'a pas reconnu Seznec, acheté une machine à écrire chez Chenouard ? Pour faire une fausse promesse de vente avec une vraie? 

On a retrouvé cette machine  chez Seznec. Le Morlaisien Kerné aurait bien pu l'y cacher! Comme il fallait que la promesse de vente de Seznec ressemble à celle de la valise, un ripoux qui avait la machine, l'encre, et les deux promesses de vente aurait pu forcer le destin...

Tout ça pour dire que si Francis Le Bolloc'h a bien conduit le propriétaire de Traou-Nez, Pierre Quéméneur,  le 27 mai 1923 de Guingamp jusqu'à son manoir,  que si le Conseiller général s' est heurté aux exploitants du bois de Lancerf,  à Kerné et à son frère Louis....Kerné aurait été apte à monter la mise en scène du Havre pour détourner les soupçons sur Seznec. 

Son certificat médical ne le dédouane de rien du tout!  Il ne prouve pas que Kerné n'était pas au Havre le 13 et le 20 juin 1923.

Mais il y le témoignage des Gadois,  celui des Jacob. 

Ils disent avoir vu Guillaume Seznec avec un gros paquet sur le dos entre le 13 et le 14 mai...

C'est donc plus facile de revenir à la case départ. 

Guillaume Seznec s'est rendu au Havre. 

Guillaume Seznec est l'auteur des faux...

Dans son livre Bernez Rouz souligne abondamment les insuffisances de l'enquête. 

Je ne peux que partager son avis !