Le carnet secret de Guillaume Seznec

Publié le par Claudine Jourdan Gérard

Le carnet secret de Guillaume Seznec

Hier j'ai relu le carnet secret de Guillaume Seznec, publié in extenso par Me Langlois sur son site officiel. 

Même ceux qui  pensent Seznec  mal jugé ne sont pas dupes de ses mensonges.

Il s'agit d'un récit,  de l'histoire telle qu'il l'a réécrite 

Tandis que je m'interrogeais sur le comment du crime qu'on lui a imputé, je trouvais des réponses dans ses dénégations.

Pour lester le corps il n'aurait pas utilisé son cric dont il avait besoin, mais des cailloux. 

Si le cric avait été attaché par exemple avec un lacet au pied du cadavre, le lacet aurait fini par se décomposer et le cadavre serait remonté à la surface. 

Les légistes disent qu'il faut que le lest représente un tiers du poids du corps pour qu'il soit efficace. Un cric de 15kg ne paraît  donc pas suffisant. 

Le corps n'est jamais remonté à la surface et les sondeurs ne l'ont pas trouvé. 

S'il y a eu crime,  écrit-il, ce n'est pas lui qui l'a commis. Et c'est peut-être vrai. 

Les choses se sont peut-être passées d'une façon différente de celle que la police a imaginée en triant parmi les indices qu'elle a trouvés ceux qui allaient dans le sens de sa thèse.. 

Thérèse Malet a vu un homme seul à 6 km de Houdan. Pierre Dectot a vu un homme seul 4 km plus loin. Imaginer un corps à l'arrière de la voiture c'est du roman. 

Pierre Quéméneur a  prétendu prendre un train pour Paris nous dit Guillaume Seznec. Alors qu'il est peut-être rentré directement en Bretagne. Mais ça, la police ne l'a pas envisagé, ne l'a pas vérifié. Et bien sûr, à l'epique, pour protéger son épouse, Guillaume Seznec ne l'a pas évoqué. 

Les tenants de la culpabilité soutiennent mordicus que personne n'a revu Pierre Quéméneur après le 25 mai. Mais c'est faux.  Me Danguy des Déserts est resté persuadé l'avoir croisé à la gare de Rennes. Me Langlois a montré dans son dernier livre que c'est possible eut égard aux horaires de trains en vigueur à cette époque. 

Personne n'a prêté attention à Pierre Quéméneur ce jour là. Et même si certains l'ont aperçu, ils auraient été incapables de préciser le jour et l'heure 7 semaines après la date. À part son ami Danguy des Déserts qui le connaissait bien.

 Je ne vois vraiment pas quel intérêt Petit-Guillaume aurait eu à mettre ainsi le focus sur sa mère si il n'a pas dit pas la vérité. 

Certes il dédouanait son père du crime crapuleux dont on l'a accusé. Certes il faisait porter la responsabilité d'un comportement incorrect à Pierre Quéméneur qui aurait été à l'origine du drame.

 

Si la police, si les magistrats,  si les jurés avaient eu connaissance de cette possibilité l'affaire aurait été jugée autrement. En masquant la vérité Guillaume Seznec a certes épargné Marie-Jeanne mais il s'est mis en grand danger. 

 

Si au moins les petits-enfants étaient d'accord entre eux sur la version familiale de l'affaire !

Publié dans Il y a cent ans

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