Ce que nous apprend l'enquête de Frédéric Pottecher

Publié le par Claudine Jourdan Gérard

Concernant les témoins de Plouaret : 

Léon Jacob fauchait un champ au bord de la route, tôt le 14 juin 1923, en compagnie du commis Leroy 

Il a vu G.Seznec revenir de la gare un paquet sur l'épaule. 

Plus tard il revient à la ferme pour "casser la croûte " et y trouve Seznec qui est toujours là. On se demande comment Me Bienvenue a pu affirmer sous serment l'avoir reçu chez lui, à Saint-Brieuc à 8h30, à 56 km de là !

Or on sait que Madame Jacob a dit à un journaliste du Journal que ce qui l'a surprise c'est que G.Seznec soit revenu par la route de Morlaix comme l'avant veille; la route de Morlaix c'est avant la ferme, la route de la gare c'est après la ferme. Ce n'est pas la même chose !

Et à l'instruction le commis Leroy ne se souvenait pas d'avoir vu le paquet sur l'épaule de Seznec. 

Ce n'est pas mentir que d'avoir la faculté de reconstruire des souvenirs. 

On ne peut envoyer au bagne qui que ce soit sur la foi de simples témoignages oculaires. 

Melle Nicolas décrit G.Seznec habillé comme un ouvrier, préoccupé, hésitant. Tout le contraire d 'un homme qui a prémédité d'aller au Havre pour y acheter une machine à écrire !!!

D'ailleurs il a aussi demandé l'heure du prochain train pour Paris qui dessert aussi Saint Brieuc. Son voyage soit disant prémédité sent l'improvisation. 

Les explications de André Cayatte au sujet de la liquidation des stocks américains entreposés porte Maillot sont aussi très éclairantes !

P.Quéméneur, en tant que conseiller général du Finistère présidait une de ces commissions. Et on apprend au passage comment se comportait les hommes politiques en charge de ces commissions !!! Je ne doute pas que P.Quéméneur ait été très secret sur ses petites affaires non seulement vis à vis de sa famille mais aussi des Seznec, ce dont s'est plainte Marie-Jeanne à la presse.

Le témoignage d'Albert Seznec, le plus jeune des enfants Seznec,  n' à pas été pris en compte : il a vu au début de l'après-midi du 6 juillet 1923 deux hommes monter un paquet dans le grenier de la scierie par l'échelle de fer fixée au mur. Le même paquet que les policiers ont redescendu quelques heures plus tard. 

Rien n'a été retenu des arguments de la défense. 

Pour s'en débarrasser on les accuse de mensonge...

C'est un peu court !

Frédéric Pottecher pose les bonnes questions. 

C'était avant 2015 et la parution du livre de Denis Langlois " Pour en finir avec l'affaire Seznec ".

Je suis scandalisée de lire sur certains blogs que Petit-Guillaume aurait menti pour empêcher une nième demande de révision. 

D'abord cela n'aurait rien empêché du tout, vu l'importance de la révélation. Ensuite un père n'aurait pas raconté un mensonge aussi énorme à ses fils. Il avait bien d'autres arguments pour disculper leur grand-père, à commencer par le gang des Cadillac. 

Enfin son témoignage ,tel qu'il a été enregistré par son neveu, ressemble au  témoignage véridique d'un homme qui fouille dans sa mémoire.

Les souvenirs d'un enfant qui a subi un trauma, qui n'a pas tout compris, qui a interprété par la suite. Ce qui fait qu'on ne sait pas si c'est un différend financier ou un désaccord sentimental qui a opposé à Marie-Jeanne à Pierre Quéméneur 

Peut être les deux !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article