"Quant à Seznec, il met dans l'affaire environ 40 000 fr."

Publié le par Claudine Jourdan Gérard

La Dépêche de Brest 26/6/1923

La Dépêche de Brest 26/6/1923

C'est Pierre Quéméneur lui-même qui l'a affirmé à Julien Le Grand, industriel, ancien maire de Landerneau, la veille de son départ pour Paris.

Guillaume Seznec a investi 40 000 fr soit environ 2500 dollars dans l'affaire des Cadillac.

40 000 fr, ce n'est évidemment pas les 65 000 fr que revendiquent les Seznec.

Les Seznec ont probablement perdu leurs dollars avec le décès de Pierre Quéméneur.

Une promesse de vente originale a-t-elle pu être établie sur la base de 40 000 fr?

Pas dans les termes de celle qui a été retrouvée dans la valise de Pierre Quéméneur.

Ces promesses de vente sont donc très certainement apocryphes et fausses.

S'il y a eu promesse de vente elle était certainement orale et subordonnée aux profits engendrés par le commerce des Cadillac.

Les Seznec auraient donc bien tapé ou fait taper ces deux documents après le décès de Pierre Quéméneur.

On a d'ailleurs trouvé sous le plancher de leur atelier du papier timbré et des modèles de contrats.

Lorsqu'on voit les reproductions de ces promesses de vente on est épatés.

Qui a pu les réaliser?

Guillaume? son fils dit qu'il n'en aurait pas été capable.

Marie-Jeanne? Elle n'a jamais été mise en cause.

Une expertise dit : une seule machine, deux personnes différentes. 

Est-ce la machine achetée au Havre? Celle-là ou une autre , peu importe si les documents sont apocryphes.

Les Seznec auraient-ils eu la sottise de la cacher dans la chambre du chauffeur? Cela aurait été d'une radinerie bien dangereuse. Mais les Seznec étaient près de leurs sous. Alors finalement pourquoi pas?

Les méthodes de la police ont paru suspectes.

Peut-être parce que les documents ont été tapés par un tiers, parce que ce tiers détenait la machine à écrire, qu'elle a été retrouvée par la police et placée par ses soins à la scierie pour confondre Guillaume Seznec.

 

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