L'affaire Seznec s'embrouille...

Publié le par Claudine Jourdan Gérard

Le Petit Journal du 11 juillet 23

Le Petit Journal du 11 juillet 23

L'affaire Seznec s'embrouille...

L'affaire Seznec s'embrouille...

Ce n'est pas moi qui le dit mais l'envoyé spécial du Petit Journal à Morlaix. 

Il a vu la machine à écrire, pièce à conviction dans l'affaire des faux, dans le cabinet du juge d'instruction de Morlaix. Elle était dotée d'un ruban bicolore bleu et rouge. 

En effet les promesses de vente semblent écrites en deux couleurs :

Sur ces reproductions en noir et blanc certains mots sont plus clairs. En rouge ?
Sur ces reproductions en noir et blanc certains mots sont plus clairs. En rouge ?

Sur ces reproductions en noir et blanc certains mots sont plus clairs. En rouge ?

 

Le document tapé par le commissaire Cunat lors de la saisie de la machine à écrire, faite lors de la perquisition du 6 juillet à la scierie, est parfaitement monochrome et noir dit ailleurs Marie-Jeanne. 

Sans compter que le numéro matricule de la machine saisie ne correspond pas au numéro matricule de la machine vendue par Chenouard. 

Le 11 juillet la police n'a pas encore trouvé d'explication à ce mystère !

Et le juge breton hésite à envoyer la machine au Havre.

Il s'y résoudra plus tard et c'est l'inspecteur Bonny qui sera chargé du transport !

 

Le Petit Journal du 14/7/23

Le Petit Journal du 14/7/23

Le Petit Journal du 3/8/1923

Le Petit Journal du 3/8/1923

Le Petit Journal nous confirme que Seznec avait 3 Royal 10. Il n'avait pas besoin de celle du Havre. 

Sauf pour avoir une machine dotée d'un clavier français qui tape les accents, ce que ne peuvent faire les machines à clavier américain. 

Le document tapé par le Commissaire Cunat frappe des lettres avec accent c'est sûr. Donc c'est bien avec une machine à clavier français. 

De même que les promesses de vente. 

Sauf si M. Batude dont il est question dans cet article a modifié les touches de la Royal de Seznec ( ce qui expliquerait le rebond sur les "é" notés par les experts) les promesses de vente figurant au dossier ont bien été tapées avec une machine française et Seznec ne les a pas contestées. 

L'affaire Seznec s'embrouille...
L'affaire Seznec s'embrouille...

Ce qu'il conteste c'est que cette machine ait été trouvée à la scierie. Ce n'est pas lui qui aurait commis cette imprudence. 

Le mystère à ce sujet reste entier. 

 À l'époque cette accusation de faux en écritures sous seing privé a entraîné l'accusation de crime crapuleux. 

Aujourd'hui, sachant que le couple Seznec a probablement perdu les 50 000fr que, aux dires de Pierre Quéméneur lui-même, il aurait investi dans l'affaire des Cadillac, tout le monde peut comprendre que ces promesses de ventes, si elles sont une forgerie, le sont pour tenter de récupérer cette mise.

Toutefois elles ne sont pas complètement innocentes car les sommes dépassent la mise réelle de 50 000 francs en laissant supposer un apport de 65 000 fr pour que les prix soient crédibles. 

C'est bien ce que Petit-Guillaume déplore. 

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