26 mai 1923

La Dépêche de Brest 27 juin 1923

Des journaux vertueux passent ce fait sous silence: lorsque Jean Pouliquen et Louis Quéméneur sont allés enquêter à Paris, l'employé du bureau de poste leur a dit que le pli chargé attendu par  Pierre Quéméneur a bien été réclamé le 26 mai 1923. Plus tard il s'est ravisé. Il fallait bien être cohérent avec le verdict de la police et de la presse.

Le 26 mai 1923 Pierre Quéméneur était réputé mort, assassiné par Seznec 

Quéméneur a peut-être rallié Paris en train dans la nuit du 25 au 26 mai. Il serait allé à son rendez-vous avenue du Maine, serait passé à la Poste pour récupérer son pli chargé qui n'était pas arrivé. Aurait pris un tramway où il aurait été vu par François Le Her et serait rentré en Bretagne par le train de nuit. 

Il peut tout aussi bien avoir renoncé à cette affaire de Cadillac qui ne lui aurait plus paru jouable et rentrer dès le 26 mai à Morlaix pour une ultime explication avec les Seznec. 

Guillaume Seznec serait quant à lui rentré beaucoup plus tôt qu'il ne le prétend. 

Tous les calculs faits avant 2015 l'ont été sur la base du récit que Guillaume Seznec a fait aux journalistes. 

Rien n'est prouvé ni prouvable. L'enquête n'a commencé que 5 semaines après les faits. Qui pouvait se souvenir du passage d'un inconnu entre Dreux et Morlaix?

Le garagiste Hodey a certifié jusque devant les Assises que la Cadillac était en bon état de marche.

Pas de facturettes de carte bleue, pas de geolocalisation, pas de fiche d'hôtel. 

Marie-Jeanne reviendrait nous dire que c'est le dimanche matin à 4h que son homme est rentré, je la croirais. Sitôt arrivé, sitôt reparti. Il est passé le matin. Il est venu l'après-midi. 

Toute l'enquête est basée sur des témoignages humains largement sous emprise et suggestion de la presse. Et pour délit de sale gueule, pour ne pas dire cyniquement tête brûlée, d'un des protagonistes de l'affaire.

il y a un témoin que je crois : c'est un enfant.