Et si Seznec était coupable, ou du moins à demi-innocent.

Publié le par Claudine Jourdan Gérard

Non coupable de meurtre, mais coupable de dissimulation d'homicide et de faux en écritures privées 

De Antoine Agasse AFP

Combat familial pour la réhabilitation

Sa peine ayant été réduite, Seznec rentre en métropole le 1er juillet 1947, à 69 ans, et meurt le 13 février 1954. Sa fille puis son petit-fils poursuivent alors son combat pour sa réhabilitation. « La famille Seznec va être très habile pour faire bouger les médias, ce sont des bons clients », raconte Denis Langlois, avocat de la famille pendant 14 ans, auteur de « Pour en finir avec l’affaire Seznec » (La Différence, 2014), qui défend la thèse d’une semi-culpabilité de Seznec.

Le problème, c’est que c’est toujours des témoignages très tardifs : c’est l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours

Les promesses de vente « sont des faux et sur ces faux figure l’écriture de Seznec. Mais le fait d’être un faussaire n’implique pas que vous soyez un assassin », explique-t-il. Au fil des années, une douzaine d’hypothèses, au moins, ont émergé pour disculper Seznec, au moins en partie. « Le problème, c’est que c’est toujours des témoignages très tardifs : c’est l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours », pointe Bernez Rouz. « Toutes les hypothèses sont possibles mais on n’arrive pas à trouver le document essentiel qui prouve que c’est bien ça. »

Publié dans La presse mai 2023

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