La Dépêche de Brest et l'américain

Publié le par Claudine Jourdan Gérard

La Dépêche de Brest 1/7/23

La Dépêche de Brest 1/7/23

Et nous revoilà à Brest, au camp de Pontanézen, sur la trace de Charly, dont M.Marc le beau-frère de G.Seznec a parlé la veille aux journalistes.

 

La Dépêche de Brest 30/6/23

La Dépêche de Brest 30/6/23

Audition d'Ackermann par le commissaire Vidal

J’ai connu Monsieur Seznec alors que j’étais soldat à Brest et détaché dans un camp américain en 1919. À cette époque, Monsieur Seznec s’est rendu acquéreur de plusieurs voitures.
 Courant mars 1920 je suis venu m’installer à Paris où j’ai d’abord habité 52 rue Richard Lenoir.
 Le 10 avril de la même année, je suis entré au service des Américains pour le «  Service des Tombes  ».
 Fin décembre 1922, après avoir terminé mon engagement avec les Américains, j’ai été admis à la maison Renault (automobiles) où je me trouve encore actuellement.
 Je ne suis allé qu’une seule fois à Morlaix voir Monsieur Seznec. J’étais encore à ce moment-là soldat à Brest.
 Monsieur Seznec m’a rendu une seule visite à Paris. C’était en août ou septembre de l’année dernière. Je lui avais écrit pour lui annoncer qu’il y avait quelques occasions intéressantes en voitures automobiles, au camp américain de St Ouen à Paris. Monsieur Seznec est arrivé trop tard et l’affaire n’a pu se conclure.
 Je n’ai plus revu Monsieur Seznec depuis ce moment-là.
 Dans le courant du mois dernier, je lui ai écrit pour lui proposer une affaire de courses. Il s’agissait d’une méthode pour gagner aux courses. Monsieur Seznec ne m’a pas répondu.
 Le 9 courant, j’ai reçu un télégramme avec réponse payée de Monsieur Seznec ainsi conçu  : Avez-vous eu visite d’un nommé Quémeneur — Signé Seznec.

 Le même jour j’ai répondu à Monsieur Seznec pour lui dire que je n’avais vu personne.

La police et la justice se sont contentées de cet interrogatoire et n'ont pas cherché à en savoir davantage malgré le témoignage de Gabriel Saleun. 

Le fondé de pouvoir de la Société bretonne avait pourtant rapporté les propos de Pierre Quéméneur décrivant cette filière franco-américaine de vente de Cadillac aux Soviets. 

Mais la police et la justice tenait son suspect. 

G.SEZNEC était convaincu de mensonge et également de faux en écritures. Il était dans le collimateur et rien n'a pu détourner l' instance judiciaire de ses convictions. 

La Dépêche de Brest a pourtant fait des investigations poussées, ce que lui facilitait sa position de journal local. 

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