Les dollars perdus

Publié le par Claudine Jourdan Gérard

Témoignage de Guillaume Seznec fils, dit Petit Guillaume, enregistré par son neveu Bernard Le Her et retranscrit par Me Langlois avocat de la famille.

Témoignage de Guillaume Seznec fils, dit Petit Guillaume, enregistré par son neveu Bernard Le Her et retranscrit par Me Langlois avocat de la famille.

L'accusation en est restée à des faux fabriqués par  les Seznec après le 14 juin 1923 pour accaparer la propriété que Pierre Quéméneur possédait à Plourivo. 

Petit Guillaume laisse entendre que les dollars-or de sa mère ont été donnés pour l'acquisition de la propriété de Plourivo. 

Il y a probablement eu un contrat entre le couple Seznec et Pierre Quéméneur. 

Guillaume Seznec investissait les dollars dans l'affaire des Cadillac et en contrepartie Pierre Quéméneur lui aurait promis la vente de Traou Nez, sa propriété de Plourivo. Dès que la vente des Cadillac auraient rapporté les bénéfices espérés, l'achat aurait pu se faire. 

Malheureusement Pierre Quéméneur est décédé avant de développer l'affaire. Les dollars lui auraient été remis et, avec son décès, définitivement perdus. 

Les dollars ont donc peut-être été remis contre promesse de vente de Traou Nez. Promesse orale ou écrite. 

Pierre Quéméneur a dit à Julien Legrand que Seznec investissait 40 à 50000 fr dans l'affaire. Julien Legrand a estimé le montant à 3200 dollars-or. 

Peut-être fallait-il compter dans l'investissement Seznec la vente de la Cadillac qui était du voyage à Paris le 25 mai 1923.

En complément des dollars la propriété aurait été payée 35 000 fr déclarés au notaire. 50 000+35 000fr , c'était vraiment bon marché pour une propriété qui a finalement été vendue 110 000fr. Mais il n'est pas impossible que Pierre Quéméneur ait souhaité faire un prix au couple pour obtenir leur investissement dans l'affaire des Cadillac. Il est possible que les faux soient des faux intégraux fabriqués pour formaliser une promesse de vente tacite. Ils peuvent aussi avoir été refaits à partir d'un original. 

Et ce sont ces faux qui ont fait tomber Seznec

Exemplaire de la promesse de vente trouvé dans la valise de Pierre Quéméneur au Havre le 20 juin 1923

Exemplaire de la promesse de vente trouvé dans la valise de Pierre Quéméneur au Havre le 20 juin 1923

Promesse de vente remise par Guillaume Seznec au commissaire Vidal

Promesse de vente remise par Guillaume Seznec au commissaire Vidal

D'après les experts (2004) les deux exemplaires auraient été tapés par deux personnes différentes. Ceci sur la même machine. Laquelle ?

D'après l'expertise faite en 1923 la partie manuscrite aurait été décalquée sur un modèle d'écriture de Pierre Quéméneur. 

L'accusation prétend que c'est sur l'acte de vente d'une Cadillac achetée par les deux hommes le 22 mai à Lesneven. 

Peut-on suggérer que l'une des promesses de vente ait été décalquée sur un original ? Celle que Pierre Quéméneur aurait pu remettre au Seznec comme reçu de leurs dollars ? 

On va me rétorquer que les signatures de Pierre Quéméneur sont des faux. 

Que ces documents soient des faux intégraux ne changent pas leur raison d'être : récupérer les dollars perdus. 

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